PILOTARIA

ENTRE TENSION SYMBOLIQUE ET LUMIÈRE SCULPTÉE

Une œuvre entre force totémique et lumière intérieure

Une figure monumentale et stylisée

Dans le tableau « PELOTARIA », OXEA érige une figure monumentale du joueur de pelote basque, saisie dans un profil hiératique, à la croisée du pictural et du sculptural. L’œuvre oscille entre abstraction et figuration, entre instant suspendu et éternité figée.
La composition, volontairement distordue, altère les proportions et défie les lois classiques de la perspective : main stylisée, chistera amplifiée, torse figé dans un élan intérieur. Il ne s’agit plus de représenter un corps, mais d’extraire une force symbolique, une présence totémique.

La pelote : point d’équilibre et tension dramatique

Au sommet de cette tension formelle, la pelote, posée en équilibre au bout de la chistera, défie la gravité. Elle capte la lumière, en devient presque l’origine. Suspendue entre puissance et retenue, impact et silence, elle agit comme le pivot dramatique et sensoriel de la scène.

Une lumière sculptée dans l’outre-noir

Ce n’est pas tant la représentation que recherche OXEA, que l’incarnation. La lumière devient matière vivante : elle sculpte, révèle, innerve. L’artiste explore un outre-noir vibrant, animé de contrastes entre matité et brillance.
Des rehauts blancs incisifs creusent la matière, évoquant la pierre, le bois ou la cendre. L’œuvre semble surgir d’une surface en mutation, comme si elle continuait à se faire sous nos yeux.

Un geste libre, un hommage incarné

OXEA travaille sans protocole figé. Le geste est intuitif, fluide, parfois chaotique, toujours habité. PELOTARIA naît d’un désordre fécond, nourri d’un rapport organique au motif et à la matière.
Ce n’est pas un hommage folklorique au Pays Basque, mais une réinterprétation sensorielle et spirituelle. Dans l’épaisseur du noir, OXEA inscrit un rituel visuel : l’art devient mémoire, tension, lumière.